" Les triathlètes doivent se former sur le mental "

Pascal Greget

Triathlète et Président de club à Bordeaux

Photo : RUN 4 FFWPU

Interview d'un triathlète et Président de club


Bonjour Pascal, vous êtes triathlète et Président d’un club à Bordeaux, c’est bien ça ?

Absolument. Je suis venu tard au triathlon, je m’y suis mis à l’âge de 55 ans, après 15 années quasiment sans aucune pratique sportive. J’ai eu la joie de terminer l’Ironman Vitoria en Espagne. Une belle récompense pour moi.

Quelle vision Pascal aviez-vous de la Préparation Mentale avant de vous inscrire à la formation LNF ?

Pour moi, c’était quelque chose d’assez opaque. Je savais juste que c’était très important dans le sport et j’avais envie de creuser le sujet. J’ai vu une publicité qui parlait de vous et je me suis inscrit en utilisant mon CPF (Compte personnel de formation).

Le premier outil qu’on apprend dans la formation est l’outil Motivation. Vous pouvez nous expliquer à quoi il sert concrètement quand on est triathlète ?

Votre outil Motivation permet d’identifier précisément où en est notre motivation et indique les actions à faire pour la renforcer si elle est en baisse. C’est très simple et pratique à appliquer.

Je l’ai d’abord utilisé sur moi pendant la formation et ça a été révélateur. Je ne manque pas de motivation pour pratiquer, par contre, je suis venu au triathlon par hasard, il y a plusieurs années, grâce à des amis qui pratiquaient ce sport. Je ne m’étais jamais posé sur les raisons qui me font pratiquer ce sport. C'était très utile et intéressant de le faire.

Une autre anecdote intéressante : j’ai proposé à mon épouse d’utiliser l'outil car elle pratique également le triathlon. Là aussi, seconde révélation. Très différente de la mienne par contre. Votre outil fonctionne et permet de découvrir un tas de choses passionnantes qui impactent notre motivation.

C’est un outil très utile, notamment pour une personne qui se lance dans un Ironman. Un Ironman c’est minimum 6 à 7 mois de préparation intense. On mange, on vit, on dort Ironman pendant toute cette période. Il faut garder une motivation très haute. Votre outil permet de suivre sa motivation mois après mois et de la recadrer quand c’est nécessaire. C'est un vrai support.

Le second outil qu’on apprend dans la formation est l’Outil Fixation d’Objectifs. C’est un outil utile, selon vous, dans le triathlon ?

C'est un outil indispensable, à mon avis, pour tout triathlète qui se fixe un véritable objectif et qui veut vraiment l'atteindre. ll permet de cadrer parfaitement bien ses objectifs sans rien oublier et en les fixant de la bonne façon.

C’est très important que les objectifs soient bien fixés si on veut être fort mentalement. Pour ma part, je l’utilise en début de saison.

Pour un triathlète un peu dilettante qui fait une course pour s’amuser, je ne pense pas, par contre, que l'outil soit vraiment utile.

Enfin, pour un triathlète qui ne vise pas la performance mais qui a réellement un objectif personnel qu’il veut atteindre, par exemple s’il veut déjà simplement arriver à finir un Ironman, votre outil va être essentiel.

On croit que fixer correctement un objectif est quelque chose de facile, mais en fait pas du tout et on s’en rend compte en suivant la formation. On fait un tas d’erreurs sur les objectifs, mais sans le savoir. Or, pour tenir mentalement, il faut fixer ses objectifs d’une certaine façon. Si on les fixe mal, on aura plus de mal à tenir dans la durée.

Votre formation explique ça très clairement.

On apprend 6 autres outils dans la formation LNF : Stress, Concentration, Discours Interne, Confiance en soi, Imagerie mentale, Routines. Est-ce qu’il y en a un autre en particulier qui vous semble particulièrement intéressant dans le triathlon ?

L’imagerie mentale me semble particulièrement utile dans le triathlon. Pour ma part, je l’utilise beaucoup pour les transitions.

Quand on sort de l’eau après avoir nagé 3,8 kilomètres, on n’a pas forcément le cerveau dans le bon ordre. Or, une transition réussie ça dure 5 minutes et une transition ratée peut prendre 25 minutes. Vous vous rendez compte de l’importance du sujet. L’imagerie mentale permet de répéter les choses et de se préparer. C’est facile à faire et vraiment c’est très efficace.

Un autre exemple d’utilisation est l’imagerie technique. Mon épouse faisait un mauvais geste en natation, elle rentrait sa main dans l’eau sur la tranche au lieu de la rentrer comme une « pelle », ce qui l’empêchait d’avoir la bonne poussée. Elle a pu corriger le point en utilisant l'imagerie technique que vous expliquez dans votre formation et ça a très bien fonctionné.

Après, je pense que tous les autres outils peuvent être utiles en fonction de ce que l’athlète doit traiter. Par exemple, mettre en place une routine de concentration avant le départ serait utile à un grand nombre de triathlètes à mon avis. Et on y arrive très bien avec l'outil Routines et l’outil Concentration que vous décrivez dans votre formation.

Vous auriez aimé avoir les outils de cette formation plus tôt dans votre parcours ? 

Oui tout à fait. Ça aurait changé beaucoup de choses pour moi.

J’aurais moins eu de stress durant mes premières années de pratique. J’aurais aussi mieux cadencé mes saisons avec l’outil Fixation d’Objectifs et ça m’aurait sans doute évité de me blesser comme je l’ai fait.

J’avais tendance à accumuler les épreuves sans prendre de recul sur ma pratique, sans bien fixer mes objectifs justement. Résultat : je me suis bien blessé à la troisième saison.

Donc oui, j’aurais bien aimé avoir suivi cette formation plus tôt !

La formation de LNF en Préparation Mentale est 100% à distance, en e-learning. Ça c’est bien passé le e-learning pour vous ? Expérience agréable ou désagréable ?

Pour moi, c’était parfait parce que ça m’a permis de me former à mon rythme. Je suis du matin, je pouvais m’y mettre très tôt et ça m’allait parfaitement. 

Selon vous, les entraîneurs de triathlon ont-ils intérêt à suivre cette formation et à apprendre ces outils ?

Franchement, c’est indispensable. Un entraîneur doit absolument savoir gérer ces sujets.

Je vous donne un exemple qui date d’aujourd’hui : je suis en vacances et j’ai regardé tout à l’heure l’épreuve de biathlon. La France est passée à côté d’une médaille uniquement à cause du mental.

La tireuse française avait trois points d’avance, elle avait juste à marquer un point pour l’emporter sur la Norvégienne. C’est évident qu’elle a craqué pour des raisons mentales : à partir du moment où elle pouvait gagner elle a perdu ses moyens et n’a plus réussi un seul tir alors qu’elle avait très bien tiré jusque-là.

Elle était prête techniquement mais pas mentalement, et ça l’a empêchée de performer à la hauteur de son vrai niveau. Donc vraiment, oui, les entraîneurs doivent maitriser ces outils et les utiliser avec les athlètes qu’ils accompagnent. Il faut qu'ils se forment.

Est-ce que, selon vous, les triathlètes ont aussi intérêt à se former pour savoir gérer eux-mêmes leur mental et pratiquer ce qui s’appelle l’auto-Préparation Mentale ?

Le principal intéressé par le mental c’est le sportif. Donc bien sûr qu’il doit se former.

Pour ma part, ça m’a appris beaucoup de choses. J’ai énormément évolué à titre personnel grâce à votre formation. Et je l’utilise en tant qu’athlète. Donc oui, les triathlètes ont tout intérêt à se former.

Un mot de conclusion, pour aider les entraîneurs et les triathlètes à passer le cap du mental et se former eux aussi sur ce sujet ?

Suivez cette formation ou trouvez un entraîneur qui l’a suivie, les outils sont faciles à comprendre et ils sont efficaces.  Suivez la formation de A à Z sans vous poser de questions, elle fonctionne vraiment très bien.

Dans ma vie professionnelle, j’ai eu des fonctions de dirigeants et je peux aussi vous dire que ces outils servent également pour le travail et qu'ils apportent beaucoup de choses.

Un grand merci Pascal pour votre témoignage !

Avec plaisir.


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